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Photo du rédacteurLaurent Depond

Et si l'évolution humaine nous donnait des clés pour comprendre (et agir) pour plus d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ?

J'entends régulièrement des lamentations sur la lenteur des progrès en termes d'égalité entre femmes et hommes et sur les régressions des Droits des femmes dans certaines géographies.

L'acteur engagé que je suis, qui préfère convaincre que d'imposer, et fédérer femmes et hommes de bonne volonté plutôt que stigmatiser les hommes, s'est vu opposer de multiples fois que, sans loi punitive ou sans "déconstruction" des hommes, il faudrait des décennies pour parvenir à l'égalité.

J'ai donc souhaité apporter un autre angle à la réflexion, sous les auspices des sciences cognitives et d'une analyse de l'évolution humaine.

En effet, entre nature et culture, des mécanismes inconscients constituent de puissants obstacles pour l’égalité. Les comprendre contribue à les déverrouiller 🔒et à identifier des pistes pour agir, en renfort de toutes les règlementations qui se heurtent à leur force d’inertie.

Vous en doutez car vous considérez que votre engagement et la force de la Loi vont faire la différence ? 😉 Rappelons quelques faits issus de la recherche…

L'évolution humaine avec uniquement des images masculines

Acceptez vous l’idée dérangeante d’avoir des fonctionnements très "primitifs" ?


👉Les #neurosciences et sciences cognitives nous apprennent qu’il existe des freins naturels qui compromettent la rationalité de nos comportements et que nos bonnes intentions se heurtent au mode de fonctionnement de notre cerveau🧠. Citons simplement sa propension à éviter de changer de routine pour s’économiser ou sa peur de toute perte de statut[1].


💡N’oublions pas que l’Evolution a une logique : nous faire survivre en tant qu’espèce, ce qui implique de donner des chances de survie à un maximum d’individus. Pour ce faire, elle a sélectionné, comme utiles pour la survie de nos ancêtres dans la savane, des mécanismes cognitifs qui ne sont plus vraiment en phase avec les enjeux du XXIème siècle.


👉Les critères d’identification de l’information que notre cerveau va analyser rapidement pour savoir comment se comporter ou décider sont donc clairement datés, d’où la génération de ce que l’on nomme des #biais cognitifs. Illustration avec le plus fameux d’entre eux, le stéréotype, qui nous indique très vite comment nous comporter en face d’un individu porteur d’une caractéristique saillante repérée par notre cerveau. Conséquence toute bête : selon que vous échangez avec une femme 👩ou avec un homme 👨‍🦱, votre attitude n’est pas identique et vous n’avez pas la même grille d’analyse de ses paroles, ni de ses comportements.


⚖️D’accord, me direz vous, les humains sont victimes de leurs biais cognitifs mais les lois pour l’#égalitéFH du XXIème siècle ont engagé un mouvement irréversible qui va les neutraliser ! 😉 C’est sans compter le poids de l’Histoire Humaine qui n’est clairement pas une alliée de l’Egalité.


👉 Parmi les facteurs de survie de l’espèce humaine, l’Evolution en a favorisé un qui a fait particulièrement la preuve de son efficacité, la vie en groupe. Nous sommes des êtres sociaux et la survie de notre espèce est grandement fondée sur la solidarité qui règne entre les membres d’un même groupe, pour défendre celui qui est attaqué par un ennemi extérieur ou nourrir celui qui est incapable de se débrouiller seul.


👉Pour que cela fonctionne, l’Evolution a aussi sélectionné des mécanismes de stimulation de la solidarité intra-groupe. Nous sommes ainsi <fortement> incités par l’insula, une zone spécifique du cerveau, à respecter les règles de notre groupe social. C’est la source du biais de conformisme. Le sentiment de transgresser une norme ou d’être exclus génère ce qui s’apparente à une souffrance, provoquée par des sécrétions hormonales. Les neurosciences ont ainsi mis en évidence les effets physiologiques de la discrimination et les ressorts des comportements de meute.


👉Il est donc difficile de changer des codes ou d’exprimer une vision divergente au sein d’un collectif de travail, du fait de la peur de l’exclusion. C’est un facteur explicatif de la difficulté de beaucoup d’hommes pour participer visiblement à des initiatives pro-égalité s’ils ne sont pas en nombre suffisant ou pas suffisamment « assertifs ». Cela nécessite pour eux une forme d’entraînement et pas une « déconstruction », terme que je déteste car il sous-entend un vice constitutif. D’ailleurs, en termes d’équité, il faudrait aussi parler de « déconstruire » certains conditionnements féminins qui ont des effets tout aussi défavorables sur l’égalité. 😉


👉Se sentir inclus et "être soi-même", lorsque l’on est porteur d’une singularité n’est pas non plus aisé. C’est typiquement ce qui peut se produire lorsqu’une femme se retrouve dans un environnement très masculinisé et sexiste, comme peut l’être un comité de direction traditionnel ou une équipe de techniciens. Elle va, au mieux, gommer sa féminité et adopter les comportements de ses pairs masculins, ce qui va lui créer une charge mentale ou, au pire, subir des agissements sexistes et, si elle trouve sa place dans ce marigot, elle ne sera pas forcément aidante pour d’autres femmes après elle, mettant à mal le mythe d’une sororité naturelle.


[1] Voir à ce propos l’excellent Bug Humain de Sébastien Bohler qui décrit le rôle clé du striatum dans ces mécanismes (Le striatum est la partie intérieure du cerveau qui régule notamment la motivation et les impulsions.)


Mais d'où viennent ces codes toxiques pour l'égalité ?


👉 Il ne faut pas oublier que les codes sociaux qui nous régissent aujourd’hui se sont forgés dès l’aube de l’humanité et qu’ils ont été structurés, par chaque civilisation[1], en fonction de son contexte, lors d’un épisode majeur de l’histoire humaine, la sédentarisation. Également appelée la « Révolution Néolithique », elle a débuté il y a quelques 12 500 ans. Malgré des spécificités, religions, lois, coutumes de tous les peuples sédentaires se sont ainsi construites il y a plusieurs milliers d’années avec un prisme très « utilitariste ». En particulier « Soyez féconds et multipliez vous, remplissez la terre et soumettez là », comme il est, par exemple, écrit dans la Genèse.


🥷L’homme jeune, est soit guerrier, soit « nourrisseur » (le "bread-winner" en anglais). Il est au sommet de la pyramide avec l’injonction d’être toujours fort, pour défendre la cité et nourrir sa famille en domptant la nature. D’où aujourd’hui, par exemple, une vision utilitariste de la nature toujours très présente, et la croyance qu’elle peut être maîtrisée et exploitée sans limite. D’où aussi une difficulté pour les hommes à avouer leurs doutes et leurs fragilités et à renoncer à ce rôle de guerrier. D’où encore des conduites à risques, des addictions et des pathologies liées au Syndrome d’Atlas[2].


👩‍👧‍👦La femme est, elle, dominée par une injonction à la procréation, pour produire un maximum de futurs guerriers et agriculteurs. Son monde est donc celui du foyer, de l’intérieur. Accessoirement, pour cela, elle doit séduire le guerrier et lui assurer le confort qu’il mérite. En contrepartie, il la défendra et les nourrira, elle et leur progéniture.


🧐Vous imaginez aisément les impacts qui perdurent aujourd’hui dans la vision des métiers dévolus aux femmes, dans l'évaluation de leurs compétences ou même du simple fait de travailler à l’extérieur de chez elles. Le paroxysme est sans doute la situation allemande où le concept de Rabenmutter (« mère corbeau » qui ne rentre au nid que pour nourrir ses oisillons) a dissuadé des générations de femmes de concilier carrière et maternité. Et, partout dans le monde, les dirigeantes n’échappent pas à ce déterminisme, comme l’avait démontré l’étude très fouillée sur les alumni d’Harvard.[3]


[1] Voir à ce propos l’excellent ouvrage de Clotilde Coron « Stéréotypes de genre et inégalités professionnelles entre femmes et hommes » qui met en évidence les situations différenciées des pays européens.

[2] De nombreuses études convergentes, notamment celles de l’ONU mettent en évidence une très importante surmortalité masculine directement liée à ces comportements toxiques. Le Syndrome d'Atlas est le sentiment de porter sa famille sur ses épaules.

[3] Life and Leadership after HBS, par Ely, Stone & Ammermann (2014 - 25 000 répondants)


La solution réside-t-elle dans la « déconstruction » des hommes et la démolition du patriarcat ?


👏La stratégie de segmentation genrée des rôles, le #patriarcat pour être clair, a superbement fonctionné puisqu’en 2 000 ans, la population humaine a été multipliée par 10 ! Et ce succès l’a profondément ancrée comme un dogme dans nos inconscients.


👉Les codes sociaux qui en sont issus et avec lesquels, consciemment ou non, nous sommes biberonnés depuis notre plus tendre enfance par des mécanismes d’imprégnation, constituent une source d’alimentation essentielle pour nos comportements et nos croyances. « Sois sage petite fille », « défends toi petit garçon et ne pleure pas » nous ont dit Papa-Maman ou la maîtresse, puis « C’est bien – Ce n’est pas bien », nous ont dit le professeur, le religieux, l’homme politique, … Remarquons que ce sont souvent des hommes les sachants, les experts, figures d’autorité pour la sphère publique et souvent des femmes pour la sphère privée. Tout cela bien sûr amplifié par les médias et les représentations. Vous n’avez peut-être même pas remarqué que le visuel illustrant cet article est uniquement « masculin » car on n’en trouve pas d’équivalent mixte, l’évolution c’est l’homme ! Vous comprenez immédiatement comment le système perdure ! 😉


👉D’autant qu’il est considéré comme rassurant par bon nombre d’humains modernes, femmes comme hommes. Il suffit pour cela de voir les postures de certains candidats états-uniens à la présidentielle de 2024 qui surfent sur ce retour à l’ordre ancien et ces assignations essentialistes à des rôles genrés ou le mouvement des « #Tradwives », ces femmes qui prônent une forme de soumission à leurs maris avec des rôles clairement répartis.


😉 Les femmes jouent, en effet, un rôle essentiel dans la permanence du système, non seulement dans l’éducation de leurs enfants, mais aussi, pour celles qui font carrière, dans leurs choix de conjoints. Ce n’est pas politiquement correct, donc souvent oublié, mais la carrière des femmes est impactée par la « conscientiousness [1]» de leurs conjoints. Des études très sérieuses l’ont constamment pointé et je l’avais moi-même mis en évidence dans une étude sur les facteurs clés de succès de la carrière des femmes dirigeantes de mon ancienne organisation : le succès dans la carrière d’une femme est très souvent influencé par le conjoint qu’elle s’est choisi, selon qu'il l'accompagne vers le succès ou la bloque, par jalousie ou par défaut de partage des responsabilités familiales et domestiques.


👉Revenons à ces codes sociaux qui segmentent les rôles. Ils alimentent nos stéréotypes, qui, souvenez-vous, sont les fruits d’un mécanisme cognitif qui nous aide à savoir très vite comment nous comporter en face d’un individu porteur d'une caractéristique saillante. Ils sont extrêmement puissants et ancrés car le fait de les partager nous permet de « faire société » : nos croyances communes avec nos compatriotes, nos proches, nos collègues créent du lien, ce qui est agréable et rassurant. Donc pourquoi s'en défaire ?😉


🧐Le hic c’est qu’ils figent la donne en matière d’égalité entre femmes et hommes[2] que ce soit dans l’accès aux responsabilités (plafond de verre), dans la segmentation genrée des métiers et des fonctions ou encore dans la répartition des rôles au sein du foyer (Papa au travail, Maman à la maison). Ils n’incitent pas non plus à l’ouverture en termes de diversité des profils. Un exemple récent me vient en tête : le Test d’Association Implicite que nous avons réalisé lors du lancement de l’initiative Women4CEO[3] pour évaluer nos stéréotypes. Conclusion imparable : même au sein d’une population à haut niveau culturel et très engagée, les stéréotypes ne sont pas aidants, que ce soit pour la présence des femmes dans les métiers scientifiques ou pour leur réussite sociale et économique.


[1] Elle est évaluée par un test de personnalité très fouillé, qui mesure la constance, l'assiduité, et la confiance qui règne à l'intérieur du couple – Voir notamment B Solomon & J Jackson, Université du Missouri, 2012, Impact of spouse « conscienciousness » on carreer 

[2] Recommandons le très intéressant podcast de Jacques Fradin, https://www.podcastics.com/podcast/episode/notre-cerveau-allie-de-lordre-etabli-312148/ - (à 21 mn 50 point spécifique sur l’égalité)

[3] Initiative paritaire lancée le 17 octobre 2024 qui vise à atteindre la parité des CEO en moins de 10 ans

 

Devons-nous désespérer pour l’égalité professionnelle à l’heure où le retour aux « traditions » est devenu un enjeu électoral ?


👉Le contexte mondial n’est pas favorable à l’égalité mais rien n’est désespéré à mon avis : l'état du monde requiert de penser différemment et l'égalité est une solution, ne serait-ce que pour des raisons démographiques, ou tout simplement parce que les femmes représentent désormais une plus grande proportion des diplômés de l'enseignement supérieur que les hommes dans les pays développés.  


👉Comme il existe des pressions législatives ou d'image, beaucoup veulent agir pour l'égalité et ils peuvent contrer les obstacles que nous avons évoqués et qui sont issus de l'Evolution humaine, en utilisant d'autres conséquences de cette même évolution. En effet, les humains disposent d’une capacité distinctive pour penser en rupture et s’adapter à des contextes et enjeux nouveaux. L’évolution l’a sélectionnée, comme un atout capital pour leur survie, il s’agit de leur Intelligence Adaptative. Eux qui n’étaient ni les plus forts ni les plus rapides de la savane ont, grâce à elle, survécu et colonisé la planète, en s’adaptant en permanence à de nouveaux environnements ou en faisant face à des situations complexes. Le néocortex, la partie la plus récente de notre cerveau nous permet, en particulier, de prendre de la hauteur en challengeant nos déterminismes, qu’ils soient cognitifs ou culturels. C’est donc bien lui qui détient les clés de l’égalité !


👉Bien sûr, il est utile d’agir de façon systémique par des lois, des objectifs ou encore le recours à des rôles modèles, en faisant le pari d’agir sur la culture et donc sur nos référentiels. Cependant, les codes traditionnels sont très profondément ancrés. Sans même parler de « gender fatigue [1]», le volontarisme ne peut suffire quand il ne s’avère pas contreproductif. Des études approfondies sur les politiques « d’affirmative action » aux Etats-Unis l’ont clairement mis en évidence : sans transformation culturelle, les quotas, formations pro diversité ou hot lines de signalement de discriminations ne fonctionnent pas et créent même souvent des effets pervers[2]. La raison en est qu’ils viennent percuter à la fois des mécanismes cognitifs et une culture immémoriale. Consciemment, mais surtout inconsciemment, se mettent en place des « rééquilibrages » par des « petit plus » d’attention, de soutien, ou d’opportunités accordés à celles et ceux « qui sont dans la norme », ce qui fait toute la différence pour réussir un entretien de recrutement ou être performant sur un poste.


👉Pour réussir l’égalité, il faut à la fois enclencher une transformation culturelle mais aussi activer les mécanismes de tout changement de comportement individuel que j’ai à cœur de rappeler dans mes interventions, car nous les oublions souvent. Ils reposent sur 3 bascules :

1.      Bascule cognitive, « J’adhère au diagnostic : les femmes n’ont pas leur juste place et, en plus de la question éthique, cela crée de la sous-performance ».

2.      Bascule émotionnelle, « D’accord, j’accepte de changer de comportement pour favoriser l’égalité : « si je suis un homme, j’accepte de faire attention de ne pas interrompre les femmes qui s’expriment[3] », « si je suis une femme, j’apprends à réagir aux situations sexistes en anticipant des réparties »...

3.      Bascule comportementale/Mise en action. Pour se mettre en mouvement et tenir dans la durée, il faut utiliser des stimuli comme les nudges[4], ces coups de pouce cognitifs qui nous font aller dans une direction vertueuse. Ils reposent sur le détournement de nos biais ou autres fonctionnements cognitifs. Dans ce registre, l’utilisation du regard social est souvent très utile. C’est typiquement l’effet des cercles de parole[5] qui se réunissent régulièrement pour échanger sur les progrès accomplis par chacun. Ce doit être un moment plaisir que de se retrouver et chacun voudra, biais de désirabilité sociale oblige, montrer des progrès d’une fois à l’autre, voire même être meilleur que ses pairs, esprit de compétition oblige. Quand nos défauts de programmation deviennent des leviers ! 😉


👉Parmi les routines à mettre en place pour agir efficacement, l’activation de notre Intelligence Adaptative, évoquée précédemment, est un atout imparable. Elle nous permet d’être plus objectifs à chaque fois que nous devons prendre une décision à fort impact, un recrutement par exemple. Rappelons que les conditions de la vie moderne ne la sollicitent pas spontanément, comme c’était le cas dans l’état de nature, quand une nouveauté ou un danger mobilisait cette ressource énergivore. Des exercices de stimulation cérébrale, sortes de « trucs et astuces » permettant de tromper notre cerveau et de la faire émerger ont été identifiés par les chercheurs au fil des années[6].


[1] Concept qui se réfère à la lassitude devant les initiatives pro-égalité, souvent parce que malgré les efforts engagés, elles ne livrent pas les effets attendus.

[2] T. Dover, C. Kaiser et B Major (Santa Barbara et Washington Universities) ont démontré sur la base du big data (700 entreprises US), que les politiques trop offensives avaient uniquement un effet sur les aspects légaux mais qu’elles ne permettaient pas d’agir sur la situation des femmes et des minorités, quand elles étaient perçues comme pensées contre les hommes blancs

[3] En réunion, les hommes interrompent 42 fois plus les femmes qu’elles ne le font elles

[4] Voir Nudges de Richard Thaler, Prix Nobel d’Economie 2017 sur les incitations aux comportements vertueux

[5] Voir l’exemple, que je cite dans mon livre, des Cercles Happy Men lancés par Antoine de Gabrielli – Companieros pour aider les hommes à s’engager pour l’Egalité

[6] Voir notamment les travaux de Jacques Fradin, l’Approche NeuroCognitive et Comportementale


Un nouveau départ est-il possible après des années d’initiatives aux résultats insuffisants ?


💡C’est vrai, même pour les individus et les organisations très motivés, le chemin vers l’égalité réelle est pavé d’embûches qui trouvent leur origine dans les tréfonds de l’histoire humaine. La connaissance des fonctionnements humains apportée récemment par les recherches en neurosciences cognitives et qui progresse chaque jour, nous procure des clés pour agir. Il est important de les utiliser et de ne pas se contenter de règles, d’injonctions ou de condamnations. Les faits sont là mais nos biais, nous empêchent d’analyser objectivement et calmement les données, tant nous sommes parasités par des croyances et des émotions.


⚖️Ma conviction : l’égalité c’est d'abord dans la tête et elle est à notre portée si nous apprenons à dépasser nos déterminismes et à challenger nos croyances ! Cela ne sera possible que si ce combat se mène conjointement, sans perdre d'énergie à opposer les sexes, et si les hommes perçoivent un intérêt pour eux de concevoir un monde plus égalitaire plutôt que la peur de perdre leur statut.


😀Au plaisir d’en discuter et de partager ce que j'ai appris et ce que j'apprends chaque jour !

 



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